Top

Maintenant 2 mois que le monde a basculé.  Le coronavirus nous à tous surpris et bousculés dans nos habitudes. 

Pour ma part, je dois dire que le plus dur c’est de ne pas savoir quand je pourrais à nouveau rendre visite à mes proches en France. La fermeture des frontières à vraiment sonner comme une punition pour moi. 

C’était déjà dur de savoir qu’on est tous en danger face à un ennemi invisible (c’est Macron qui le dit) mais à présent de ne pas avoir de visibilité sur quand nous pourrons retrouver nos proches ça me donne un peu le cafard! 

Bien sûr les premières semaines ont été effrayantes. Entre les prises de paroles de Macron puis Trump, entre c’est la guerre et il va falloir boire de la javel. Clairement, j’étais à deux doigts de céder à la panique puis les restaurants ont fermés, mon mari a dû fermer son restaurant (oups, il faudra que je vous raconte ça) et puis vu qu’une m**** ne vient jamais seule. Nous devions déménager en juin, en pleine crise. Concernant l’appart, nous avons reconduis notre lease. Notre agence, ces enflures ont augmentés le loyer de $150 pour un lease de 3 mois supplémentaire pas de cadeau au pays de l’oncle Sam. 

Je me disais, purée si il nous arrive quoi que ce soit nous sommes seuls et dans un autre pays. Ces images, de ces personnes enterrées seules ont marquées mon esprit et je vous avoue avoir eu de grosses angoisses. Mais qu’étions nous censés faire ? Rentrer ? Pour de bon alors que nous venions enfin d’avoir nos visas pour un plus long terme. Je ne vais pas vous mentir j’y ai pensé mais abandonner tous nos projets d’un coup d’un seul n’était pas envisageable. D’autant plus que j’ai ENFIN reçus mon autorisation de travail. Après 4 long mois d’attente, je suis prête à affronter le marché du travail seul bémol, les chiffres du chômage sont en hausse PARTOUT.

J’ai donc pris le problème dans un autre sens. Il faut que j’arrive à tirer du positif de ces deux mois. Déjà point positif nous sommes habitués aux FaceTimes et autres apps et là tout le monde est dispos, plus d’excuses. Alors non je ne me suis pas mise au sport ça aurait été une bonne idée mais hormis quelques exercices maison fait par dépit cela n’a pas duré. 

J’ai préféré cuisiner,  manger, je sais pas pour vous mais il y a eu un moment où c’était TOP CHEF à la maison. De plus, j’ai pu me consacrer à mes projets personnel notamment la restructuration de ce blog, ma recherche d’emplois, je pense à  me lancer dans l’entreprenariat. Puis, me remettre en question en tant qu’individu dans cette société qui part relativement en vrille. Et enfin m’occuper de mon CDI “Bébé Kiki”. Comme tout CDI, même le meilleur des patrons subit des critiques. Ma fille, cette petite glue nous étions en SYMBIOSE TOTALE, voir un peu trop. L’expression ton pied, mon pied n’a jamais pris autant de sens qu’en temps de confinement.

Concernant, mon mari, je dois dire que j’ai pris un malin plaisir à lui montrer notre quotidien avec bébé. Bien sûr, il savait que ce n’était pas facile mais le vivre c’est différent. Vous voyez ce que je veux dire. Et, puis il m’a laissée jouer au coiffeur à domicile donc il est passée de brun à roux puis blond. On ne s’est pas entretués peut-être parce qu’il n’est pas resté assez longtemps confiné. Son restaurant a rapidement proposer du takeout & delivery du coup il est reparti bosser après 3 semaines. Le COVID-19 nous a aidé à prendre du temps pour nous et juste pour ça, j’en suis reconnaissante.

Je dois dire qu’être mariée, expatriée et confinée avec un bébé ça relève du défis! Il y a vraiment des jours où la charge mentale est trop importante. L’appel du billet d’avion pour juste tout plaquer et aller me réfugier chez mes parents est très, très forte. Malgré tout, je pense aussi que cela m’a fait réalisé une chose: Boston est ma maison. A présent, en tant de crise je ne peux pas juste plier bagages et partir. Un jour prochain, les frontières vont se rouvrir et mes retrouvailles avec mes proches seront fulgurantes. 

LE COVID-19 N’AURA PAS EU RAISON DE MOI

post a comment